Société - lois - politique
Un engagement environnemental évalué à 1 % du chiffre daffaires
En 2002, deux entrepreneurs américains, Yvon Chouinard, fondateur de Patagonia, et Craig Mathews, propriétaire de Blue Ribbon Flies créent la fondation One percent for the planet (1 % PLP) (1). Tous deux à la tête dentreprises prospères, ils entendent mettre à profit leur modèle de gestion tout en actant en faveur des ressources dont dépend leur commerce. Cest ainsi que naît lidée dinciter les entreprises à reverser 1 % de leurs ventes à des organismes environnementaux, et de les fédérer autour dun organisme commun, à savoir la fondation One percent for the planet.
Présente à linternationale, la fondation rassemble aujourdhui 1439 entreprises membres, dont 1116 en Amérique du Nord, 239 en Europe, 45 en Asie, 28 en Océanie, 9 en Amérique du Sud et 2 en Afrique. Représentant des secteurs dactivité divers, elles sont dimportance variable, allant de la micro-entreprise au groupe doté dun chiffre daffaires florissant. Toutes reversent 1 % de leur chiffre daffaires à lun des 2474 groupes environnementaux rattachés à lorganisme non lucratif quest 1 % PLP. Depuis sa création, on estime le cumul des dons à plus de 70 millions de dollars. Pour la seule année 2010, 22 millions de dollars ont été reversés aux ONG agréées par 1 % PLP, soit une hausse de 40 % par rapport à 2009.
Altruiste, ce concept profite également aux entreprises adhérentes. Dune part, en permettant laccès à un réseau de plus de 1400 entreprises, ladhésion à la fondation favorise la mise en relation professionnelle. Par ailleurs, le statut de membre, lemploi du logo 1 % PLP et la visibilité sur le site Internet dédié (2) sont autant datouts susceptibles de séduire et fidéliser une clientèle de plus en plus soucieuse de limpact environnemental. Aussi, plus la fondation croît, plus elle gagne en réputation et plus elle est bénéfique à ses membres. Un processus qui semble en bonne voie alors que le nombre dentreprises membres est passée de 1386 en février dernier à 1439 à ce jour. Début 2011, la France a, dailleurs, célébré son centième membre, lequel a rejoint notamment le groupe Léa Nature et ses marques Jardin Bio, Natessance, SoBio ethic, Biovie, Lift argan, Biosystem, Patagonia Europe, Champagne Dosnon, Sun piscines, Green republic, Scop Oxalis, Ateliers XXL, Patyka cosmétiques, Fallenfest, Le Yeti, etc. Six nouvelles entreprises françaises ont ainsi fait leur entrée à 1 % PLP en janvier dernier : Evoa Cosmetics, Okidosport, CNOD entoutpetit.fr, Widiwici, Usuri et Xymox System. Actuellement, 180 associations bénéficient du soutien de 1 % PLP en France, parmi lesquelles figurent Surfrider Foundation, France Nature Environnement, le MDRGF, ARTAC, AVSF, Les Amis de la Terre, Planète urgence, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), Les Colibris, Kokopelli, Echo-Mer, Bio Consommacteurs, Slow Food France, Mountain riders, Nature & progrès et le WWF.
Photo © Emmanuel Donfut
1- 1 % pour la planète pour la déclinaison française.
2- Voir le site 1 % pour la planète en déclinaison française (québéquoise plus exactement !).
ACTUALITE
Emballage et étiquettes
Le sujet de l’emballage en grande surface fait couler de plus en plus d’encres au fil des dernières années. Cela va logiquement de pair avec le fait que l’écologie n’est plus un sujet qu’il est possible d’ignorer. Une partie grandissante de la population régule avec plus ou moins de convictions ses tâches du quotidien pour adopter un mode de vie à la fois sain et plus respectueux de la planète. Une des problématiques les plus redondantes est alors : comment consommer en limitant le plus possible son impact sur l’environnement ? Les grandes surfaces étant casi incontournables pour les citoyens urbains, il est facile de se sentir impuissant par rapport à l’impact écologique de nos achats. emballages plastiques, provenance des produits, pratiques nocives pour l’environnement etc. Autant d’aspects qui rendent vos courses un vrai casse-tête si vous possédez la volonté de consommer « eco-friendly ».
Le problème du plastique :
C’est plutôt simple : le plastique est partout dans notre société. Que l’on achète des produits alimentaires, éléctro-menagers ou hi-tech les emballages et sur-emballages celluloïds entourent une quantité astronomique des marchandises présentent en rayon des magasins. Si il existe des initiatives comme les épiceries sans emballages ou l’achat se fait au poids, les habitudes des consommateurs peinent à changer et leur impact réel reste à prouver. Pour cause, le plastique est matériaux extrêmement polluant du début à la fin de sa chaîne de production. La simple fabrication du plastique nécessite comme on le sait l’usage de ressources naturelles non renouvelables comme le pétrole ou le charbon. Une quantité affolante de déchets plastiques se retrouvent par la suite dans les océans, catastrophe écologique telle qu’on appelle la surface de déchets marins en plastique le « Septième Continent ».
Alors comment consommer en réduisant son impact sur l’environnement ?
L’application Yuka est un outil en vogue qui vous permet de scanner les étiquette adhésives des produits que vous trouvez en grande surface. Cela vous permet d’obtenir rapidement des informations sur la qualité nutritionnel et l’impact écologique de ce que vous achetez. Globalement il est important de porter une attention particulière à l’emballage de votre produit. Evitez à tout prix les suremballages qui finirons immédiatement à la poubelle pour mettre des années à se dégrader. Privilégiez alors les écolabels en vous assurant que le produit contient bien une étiquette écologique biodégradable, preuve que vous payez pour une marque soucieuse de l’environnement.
Alors si faire évoluer les mentalités n’est pas chose aisée, c’est en disant non aux pratiques non durables de l’industrie alimentaire qu’il est possible de la faire changer. Faire vos achats en réfléchissant à deux fois sur la provenance et le packaging des produits sont des gestes simples qui permettront à nos enfants de poser le pied sur une planète préservée.
Société - lois - politique
Les banques en ligne, quel bilan écologique ?
Les français, professionnels comme particuliers, sont de plus en plus nombreux à choisir une banque en ligne.
Cet engouement s’explique par les nombreux avantages qu’elles présentent : le client peut accéder 7 jours sur 7 à son compte, il peut également effectuer ses opérations bancaires en toute autonomie. Des outils lui permettent d’optimiser la gestion de son budget ou de son entreprise. Les frais bancaires et de tenue compte sont réduits, aspect fort avantageux pour les clients qui se plaignent régulièrement du caractère excessif de ces frais. Des conseillers sont disponibles par téléphone, mail et chat dans des plages horaires étendues ce qui répond mieux aux attentes des clients. Les entreprises sont également séduites par cette solution qui facilite le lien entre leur compte bancaire et leur comptabilité.
Le choix d’une banque en ligne se justifie donc par l’ensemble de ces aspects pratiques qui simplifient grandement la vie des usagers. Mais il s’inscrit également dans une démarche et un mode vie soucieux de l’environnement.
En effet, les services en ligne réduisent considérablement l’impact écologique des activités bancaires.
Les services bancaires dématérialisés ont donc un impact carbone moindre.
Tout d’abord l’usage du papier, grand consommateur de ressources naturelles, se trouve réduit grâce aux comptes en ligne qui stockent l’ensemble des documents utiles sur le compte des clients leur permettant d’y accéder à tout moment.
Ainsi, les services de banques en ligne mettent fin aux nombreux envois postaux de relevés bancaires ou d’avis d’opération. Outre, la réduction du volume de papier généré, ceux sont les transports polluants de courrier qui disparaissent.
Ensuite, les banques en ligne sont situées dans un local unique. La consommation en ressources non renouvelables nécessaires à la fourniture d’eau et d’électricité des agences se voit tout naturellement diminuée de façon significative.
De plus, les déplacements en agence qui provoquent des émissions de gaz à effet de serre deviennent inutiles, et plus particulièrement dans les zones éloignées des centres-villes.Le bilan écologique des banques en ligne est donc incontestablement plus satisfaisant que celui des banques qui fonctionnent avec un réseau d’agences.
Enfin, elles soutiennent de plus en plus l’innovation et plus particulièrement dans le domaine de la protection de l’environnement, sujet au centre des préoccupations aussi bien des particuliers que des professionnels et institutionnels.
ACTUALITE
En Allemagne, un referendum citoyen pour sauver les abeilles
Voilà qui devrait conforter une partie de nos compatriotes qui arborent leurs gilets jaunes chaque week-end depuis 14 semaines maintenant : en Allemagne, un référendum sera bientôt organisé pour la conversion de terres aux normes de l’agriculture biologique. Pourquoi les gilets jaunes y trouveront un motif de satisfaction ? Parce que le referendum dont il est question est d’initiative citoyenne, le fameux « RIC » dont on nous rebat les oreilles.
Une petite formation politique écolo de Bavière a simplement déposé une pétition pour demander que 20% des terres arables du Land respectent les normes biologiques d’ici 2025, un chiffre qui montera à 30% en 2030, et auquel s’ajoutent les 10% d’espaces verts publics qui subiront le même traitement et un plus strict contrôle des taux d’engrais et de pesticides dans les rivières. Le résultat fut inespéré, puisque pas moins de 1,75 millions de citoyens ont soutenu le texte, par ailleurs baptisé « Sauver les abeilles », dépassant largement le seuil du million de signataires susceptible de déclencher l’organisation, dans les six mois à venir, d’une consultation du corps électoral. Une dynamique citoyenne dans la droite lignée des dernières élections locales bavaroises d’octobre dernier, lorsque le parti des Verts est devenu avec 19% des voix la deuxième force politique de la puissante région.
Si les électeurs bavarois vont dans le sens de la question posée au referendum, ils initieront peut-être un mouvement à l’échelle nationale pour permettre à l’Allemagne, 4ème consommateur mondiale de pesticides, d’enrayer le déclin qui apparaît inexorable de nombreux insectes, comme alertait une étude australienne la semaine dernière qui le comparait même au « plus massif épisode d’extinction depuis la disparition des dinosaures ».
Un adversaire coriace devrait cependant se trouver sur la route d’une Allemagne plus verte : Bayer, fleuron de l’agrochimie national, qui s’est récemment offert l’américain Monsanto pour 63 milliards d’euros. Le même Monsanto, qui tire une part massive de ses revenus du Round-Up, herbicide dérivé du glyphosate.
Alors, mieux vaut-il sauver la planète et penser à demain, ou ne pas bousculer une des plus grandes entreprises du monde pour ne pas chambouler l’économie d’aujourd’hui ? Vous avez quatre heures.
Photo : DannyPerezPhotography/Flickr/CC